Revenge Porn à Amsterdam : Facebook condamné

Revenge Porn à Amsterdam : Facebook condamné

Le 25 juin dernier, le Tribunal d’Amsterdam a imposé au réseau social de dévoiler les coordonnées d’une personne soupçonnée d’avoir publié anonymement des images portant atteinte à la vie privée d’une jeune femme de 21 ans.

Chantal, la concernée, avait intenté une action en justice contre Facebook pour obtenir les informations sur son ravisseur qui avait divulgué des images la présentant en train de faire une fellation. Téléchargée et partagée à des milliers d’internautes, la vidéo d’une minute a fait le buzz mais a transformé la vie de la jeune femme en un véritable cauchemar. Dans son discours, l'avocat de Chantal dénonçait promptement le manque d’agissement de Facebook face à ce phénomène et s’interrogeait « Allez-vous faire en sorte que l’anonymat d’un malfaiteur du Web soit plusimportant que l’intérêt de sa victime ? », un grand coup de gueule pour le réseau social de Zukerberg d’autant plus que les cas de « revenge porn » se sont démultipliés.

Facebook avait bloqué la consultation des images au bout d’une heure. Mais selon le réseau social, les champs d’action contre la personne auteur de cet acte barbare étaient très réduits. D’autant plus qu’il était quasi impossible de l’identifier, car ses coordonnées avaient été effacées en février, une déclaration contestée par l’avocat de la jeune fille.

Vers une reconnaissance du « Revenge Porn » comme un délit punissable

La Cour d’Amsterdam aura finalement donné raison à la jeune femme et a obligé Facebook à divulguer, dans un délai de deux semaines, l’adresse IP ( un ensemble de chiffres permettant d’identifier tout appareil connecté sur le Web) et l’identité du ravisseur. À défaut, le réseau social devra coopérer en facilitant l’accès à son système par un tiers pour qu’une enquête indépendante puisse être menée.

Suite à quoi, le gouvernement néerlandais a décidé nouvellement de considérer le dossier des « vengeances pornographiques » en modifiant le Code pénal pour rendre punissable ce type de délits.                                         

Le géant Google emboîte également le pas, et a démontré la semaine passée, sa volonté d’éliminer, sur demande, de telles images de son moteur de recherche. Si la politique de Google se refuse à toute forme de censure, la firme s’est tout de même exprimée et a jugé « nuisibles au plan privé et émotionnel » des images « qui ne visent qu’à anéantir les victimes – des femmes en l’occurrence ».

Depuis toute cette affaire, la jeune Chantal n’ose plus sortir de sa demeure par peur, a confié son avocat.

Publié le 09/02/2016 par Marc Blog, Facebook

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